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Braquenié, le classicisme français

Célèbre pour ses cotonnades imprimées, soieries et tapis tissés main, Braquenié révèle un style riche et fascinant où l'opulence, la luxuriance et l'orientalisme du Second Empire riment avec les ondulations, le japonisme et les courbes végétales de l'art nouveau puis avec l'influence géométrique des arts décoratifs.

Les origines

L'histoire commence en 1824 lorsque Pierre-Antoine Demy et son épouse s’établissent comme marchand de « laine-fer en meubles » à Paris. Les époux s'adjoignent les deux frères Braquenié comme collaborateurs, en 1842 et 1845. Henri-Charles, l'ainé, épouse leur fille et les deux familles s'associent donnant, en 1875, le nom "Braquenié et Cie" à la société.

L'histoire

1824 - 1830

LA CULTURE DU TAPIS

P-A Demy et son épouse, simples négociants, ouvrent la "Maison de la Bergerie" dans le quartier parisien de Saint-Germain-des-Prés. La boutique se spécialise dans les tapis en devenant dépositaire de plusieurs manufactures françaises de tapis de pied, de tapis d'Aubusson, de Savonnerie ou encore de moquettes veloutées ou épinglées et tapis de foyer permettant aux époux d'acquérir une très grande connaissance.
1842

L'ARRIVÉE DES FRÈRES BRAQUENIÉ

L'ambition du couple s'accélère. Ils recrutent les deux frères Braquenié, fils d’un des contremaîtres de la célèbre manufacture de tapis de Tournai, Piat et Lefebvre. Ils apportent connaissances artistiques et relations. Les affaires prospérant, le couple Demy déménage la boutique dans un espace plus vaste, 16 rue Vivienne à Paris.
1843

L'ENGAGEMENT DANS LA FABRICATION

Le couple et les 2 frères deviennent entrepreneurs. Ils font l'acquisition d'un premier atelier à Aubusson dont la production de modèles exclusifs est couronnée par une médaille de bronze à l'exposition des produits de l'industrie française.
1845

UN FONDS PATRIMONIAL RENCHÉRI

Suite à la fermeture de la Manufacture Oberkampf à Jouy-en-Josas, une grande vente est organisée. Les associés achètent à cette occasion de nombreux documents textiles et du matériel d’impression, ce qui explique aujourd’hui la part importante de toiles de Jouy dans la collection.
1858

L'ÈRE DE LA NOTORIÉTÉ

C’est sous la raison sociale "Braquenié frères" que les affaires prospèrent. Le tout-Paris se presse chez Braquenié. Les livres de commandes ressemblent à des bottins mondains.
1868 - 1869

RECONNAISSANCE ET DÉVELOPPEMENT

Par le biais du tapissier Ternisien, Napoléon III commande à Braquenié la décoration d’un de ses trains. Dès lors, le « 16 rue Vivienne » devient une adresse incontournable pour toute l’aristocratie du Second Empire. En parallèle, la Maison continue à investir et installe une nouvelle Manufacture de tissage à Malines.
1875

MANUFACTURE ROYALE

Le 28 juin 1875, Braquenié se voit décerner le titre de Manufacture Royale par le roi Léopold II. La société prend le nom de "Braquenié et Cie". La qualité des produits tissés à Aubusson et Malines est définitivement reconnue, Braquenié entre dans la légende.
1991

VERS UN NOUVEAU PAN D'HISTOIRE

Braquenié reste aux mains d’une même famille jusqu’en 1991, date à laquelle la famille Frey s’en porte acquéreur. Elle reste fidèle aux principes qui ont fait le succès de Braquenié : savoir-faire, qualité et goût français.

Braquenié aujourd'hui

Revisitant avec goût les styles des 18e et 19e siècles, la Maison offre une relecture du passé rafraîchissante, met en lumière le charme si particulier de l’art de vivre à la Française et défend une certaine idée de la décoration auprès amateurs avertis à travers le monde.

Les archives

Le fonds patrimonial de la Maison Pierre Frey rassemble 5000 documents et archives Braquenié classés de la Renaissance à aujourd'hui. Plus de 500 ans de créations constituent une source d'inspiration pour tous les intérieurs.