Savoir faire

Le point plat type Aubusson est un point de tissage intégralement réalisé à la main qui, historiquement, était utilisé au sein de la Manufacture d'Aubusson. Chaque pièce est tissée, comme une étoffe, sur des métiers de basse lisse horizontaux. Utilisée originellement pour les tapisseries murales dans les châteaux, cette technique sera adaptée au XVIIIe siècle à un emploi au sol avec des contextures plus épaisses. Tissé sur le couchant du fil, ce point est habituellement réservé aux dessins anciens des archives de la Maison.

Réalisé à la main sur des métiers de haute lisse verticaux, le point noué type Savonnerie est un procédé artisanal qui requiert une extrême minutie. Ce point traditionnel était autrefois utilisé par la Manufacture de la Savonnerie de Paris, dont il tire le nom, pour les demeures royales des Rois de France. En velours coupé épais, ce point est habituellement réservé aux dessins anciens des archives de la Maison.

Réalisé à la main sur des métiers verticaux, le point noué népalais est aujourd’hui encore réalisé dans la vallée de Katmandou. Le savoir-faire ancestral de ce point et la finesse de ses noeuds permettent des rendus d’une délicatesse inégalée. La précision des motifs et l’effet subtilement strié de son velours sont caractéristiques de cette technique.

Les tapis tissés sont réalisés à la main sur des métiers de basse lisse horizontaux. Ces métiers proposent 2 types de structure de tissage : le tissé plat, qui utilise les fils sur le couchant pour un résultat très souple, et le tissé velours (coupé et coupé/bouclé) qui donne un résultat plus épais et texturé. Quel que soit le tissage choisi, cette technique se limite à des unis, des faux-unis et des effets de textures.

La technique mixte de la Maison Pierre Frey est une qualité mélangeant un tissé plat qui constitue le fond du tapis, rehaussé par de gros noeuds de velours noués à la main pour dessiner le motif en relief. Tissé et noué de façon artisanale, cette technique permet de faire des motifs géométriques simples à l’effet de texture très caractéristique.

La technique du tuft-main est un procédé inventé dans les années 1950. Les termes tuftage ou tufté viennent du terme anglais « tuft », qui signifie littéralement : « touffe ». Le dessin est reporté sur une toile, tendue sur un cadre vertical. Son exécution est réalisée à la main à l’aide d’un pistolet électrique pour former le velours. Le pistolet projette les brins de laine du velours sur la toile, point par point. L’habileté de ce travail permet la réalisation de presque tout type de motif. La densité peut être adaptée en fonction des projets, tout comme la matière : laine, soie, fibres synthétiques... C’est la technique qui permet les plus grandes possibilités d’effets de textures et de finitions différentes.

Le pass-tuft reprend le principe du tuft-main dans un processus plus mécanique. Le pistolet manuel est remplacé par une petite machine qui va appliquer les brins de laine par zone complète en même temps. Cette technique est utilisée uniquement pour produire des tapis et moquettes unis, faux-unis, à rayures ou à carreaux. Largement utilisé dans la collection Natecru, ce procédé permet néanmoins de jouer d’effets de textures et propose une multitude de matières (laine, soie…).

Le tissage Wilton est le procédé de tissage de la moquette traditionnelle. Il s’agit d’un tissage mécanique, réalisé sur métiers velours jacquard. L’emploi de laines semi-peignées donne une finesse inégalable et un éclat lumineux au velours. Réalisée sur des métiers historiques datant du XIXe siècle, la moquette ne peut être tissée qu'en lès de largeur définie (généralement 70 cm), qui devront ensuite être assemblés manuellement par couture ou thermosoudure lors de la pose.

Le tissage Axminster a été mis au point en Angleterre lors de la révolution industrielle. Il s’agit d’une technique de tissage sur métiers mécaniques. Elle est réservée aux productions de grandes quantités, en grandes largeurs. Les contextures et les matières sont adaptées à un usage intensif pour les hôtels, restaurants, boutiques retail ou sièges sociaux. Les dessins se composent généralement de motifs répétitifs et dans un nombre limité de couleurs mais il est possible de réaliser de grands dessins à motifs placés comportant jusqu’à 12 couleurs.

L’impression digitale est un procédé contemporain complémentaire aux techniques traditionnelles. Elle permet de s’affranchir des limites du nombre de couleurs qu’impose la teinture et du niveau de détail qu’obligent les tissages traditionnels. Libérée de toute restriction technique, la créativité du studio s’exprime alors pleinement dans des dessins puissants, avec des rendus sans égal. Fidèle aux standards de la Maison Pierre Frey, la collection de moquettes imprimées est développée avec un atelier européen qui assure la meilleure qualité d’impression possible. Ce procédé propose trois types de qualité en 100% polyamide : un velours coupé, un velours bouclé et un velours coupé brillant.