La première toile est une cotonnade imprimée au pochoir de zinc, très Art déco dans sa composition et ses couleurs. On y découvre deux couples jouant au lawn-tennis, d’autres pratiquant l’aviron ainsi que deux voitures lancées en pleine vitesse dont le mouvement est accentué par la composition. A l’époque, l’automobilisme est considéré comme un sport, les premiers « 24H du Mans » sont organisés en 1923.
La seconde toile présente une multitude de sports dont certains sont déjà des disciplines olympiques : le yachting, la voltige aérienne, l’aviron, le rugby, le tennis, le golf, la natation et l’athlétisme. Il est surtout intéressant de noter l’émergence de pratiques féminines et de nouvelles silhouettes jusque là non représentées. Le mouvement change le rapport au corps, le vêtement s’adapte et les femmes se libèrent. Au sortir de la première guerre mondiale, elles sont de plus en plus nombreuses à pratiquer une activité physique.
Pourtant, Pierre de Coubertin l’inventeur des Jeux Olympiques Modernes en 1896, s’oppose toujours à leur participation. C’est sans compter sur la détermination de quelques femmes visionnaires comme Alice Milliat qui organise les premiers Jeux Olympiques Féminins en 1922. Ces évènements sont relayés dans la presse et font la Une des magazines… Les « Olympiades de la Grâce ».
Photo - Alice Milliat pratiquant l'aviron, 1913
Pratiqué dans le cadre des loisirs ou en compétition, le Sport témoigne d’une société moderne en pleine mutation qui établit un nouveau rapport au corps et à l’espace.
Les dessinateurs de toiles imprimées n’ont pas résisté à explorer les possibilités graphiques de ces corps en mouvement. Si vous êtes à Paris en ce moment, courrez voir l’exposition
« La mode en mouvement » au Palais Galliera à Paris.
Photo - Gouache sur papier, années 1920
