Vous êtes un inconditionnel de l’Égypte, comment le lien avec ce pays s’est-il établi ?
J’ai découvert l’Égypte il y a cinq ans au cours d’un voyage touristique initialement prévu pour deux semaines. J’y ai fait une rencontre exceptionnelle qui m’y a retenu et les deux semaines se sont prolongées en un mois, puis quelques années… J’ai ensuite rencontré des artisans et ai été émerveillé par leur travail. L’Égypte est un pays envoûtant et fascinant qui ne cesse de me surprendre. J’adore aussi me perdre au Caire qui est une ville immense. J’aime me balader, errer et me laisser porter par la frénésie de la ville. D’une certaine manière, je m’y sens un peu chez moi.
L’Égypte est-elle votre unique source d’inspiration ? Votre culture française vous influence-t-elle dans votre processus créatif ?
J’adore la dualité entre l’Orient et l’Occident, l’Égypte et Paris. Paris est une ville où j’ai mes amis, des clients. C’est ma culture, elle m’apaise. J’y ai aussi des références, des points de repères qui m’inspirent et me permettent d’avancer. Mais parfois, pour créer, j’ai besoin de désordre. L’ordre institutionnel qui peut être léger en France, m’asphyxie et j’adore, finalement, m’évader dans le chaos du Caire et de l’Égypte en général. Il y a quelque chose de très libérateur qui vient aussi du fait que, ne connaissant personne, livré à moi-même, j’y suis plus ouvert aux rencontres, à l’altérité, à la découverte. L’ailleurs m’a permis de me trouver, de sortir de ma zone de confort, d’exprimer un langage plus singulier moins influencé par l’univers dans lequel j’évoluais à Paris.