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YVES KLEIN, LE BLEU MAGIQUE

 

"Yves Klein a transcendé la pratique artistique traditionnelle. Ses œuvres plongent le spectateur dans un état contemplatif où la couleur bleu outremer devient pure sensibilité."

 

Les Archives Yves Klein et Pierre Frey ce sont associées pour créer des panoramiques et des tapis dont les dimensions respectent l’esprit de son génie.
À l’occasion des 60 ans de la disparition de l’artiste, elles célébrent sa mémoire et son œuvre, en les partageant avec le plus grand nombre d’une façon originale. 

LE BLEU MAGIQUE

Artiste majeur du milieu du XXe siècle à la carrière fulgurante, le travail artistique d'Yves Klein consiste à révéler la trace du vivant, à rendre visible l'invisible, à manifester la sensibilité à l'état pur. Son intérêt pour l’immatériel le pousse vers des expérimentations singulières où réflexions mystiques, performances et technologies se mêlent. Mondialement connu pour l'invention de la couleur-matière IKB (International Klein Blue), l’artiste considère la couleur comme le médium le plus apte à révéler l’espace invisible et sa profondeur. La couleur se fait matière : elle habite l’espace alors que la ligne ne fait que la sillonner.

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International Klein Blue 

 

La réflexion de l'artiste autour du bleu démarre tôt lorsqu’il décide un jour de peindre l’immensité du ciel bleu sans nuage. Cependant, il peine à obtenir la vibrance qu’il souhaite.
En 1956, il se rapproche d’un marchand de couleurs parisien Edouard Adam, et d’un chimiste du groupe Rhône-Poulenc. Ensemble, ils trouvent le moyen de maintenir l’aspect poudreux et lumineux du pigment de couleur originel par l’emploi d’un nouveau fixatif, le Rhodopas. Débute alors l’époque bleue où l’artiste s’adonne à convertir le ciel en monochromes. 

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Les papiers peints imprimés en panoramique retranscrivent parfaitement les aplats de couleur, les coulures des anthropométries. Les tapis explorent l’idée de la sensibilité devenue matière, chère à l’artiste.

 

 

Les anthropométries

 


Dans ces œuvres, le modèle se fait pinceau. Enduit de peinture, il imprègne sa chair avec grâce et force sur la toile, en y déposant son empreinte. Yves Klein donne des indications précises aux « pinceaux vivants ». Les performances en public sont précédées de répétitions à l’atelier. En judoka confirmé, l’artiste souligne l’analogie formelle entre les déplacements des modèles sur le papier et ceux du judoka qui pratique Katas et Randoris sur le tatami.

 

C’est également un geste de collecte par lequel l’artiste prélève une part de nature. Le corps est ainsi utilisé pour signifier sa présence au monde, comme le faisaient déjà les artistes du paléolithique. Le corps de femme est ainsi glorifié par le rite de l’empreinte, dans l’esprit d’une mythologie ravivée.

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Les peintures de feu

 

Rendre visible l’invisible par l’empreinte, la marque, la trace.
Dans un geste démiurge, à l’image de Prométhée, l’artiste unit l’eau et le feu. Tandis que la flamme fluide s’applique sur le carton, une personne projette de l’eau qui la percute. Le contact entre les deux éléments fixe les traces des écoulements et des éclaboussures sur le support. Parfois, l’eau est pulvérisée ou enduite par un corps mouillé préalablement. 

Yves Klein a illuminé de sa présence solaire la scène artistique française de 1955 à 1962. Il souhaitait ne plus voir la couleur mais la percevoir pour atteindre un degré de contemplation où la couleur devient pure sensibilité. Face à une œuvre d’Yves le monochrome, on ne peut que se dire qu’il a réussi.

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