Partageant son temps entre Le Caire et Paris et amoureux inconditionnel de l’Égypte, Louis Barthelemy s’est i mprégn é pour son dessin, des symboles de l’ Égypte antique : c ouples d’animaux, éloge à la nativité, hippopotame érigé en divinité, fleurs de lotus aux pouvoirs magiques, motifs de zigzags représentation antique du Nil, terminés par un cercle évoquant l’infini, étoiles recouvrant les plafonds des temples... Tous ces éléments sont déclinés en papiers peints, et dessin panoramique dont l’armatur e du papier et l a finiti on irisée évoquent une retranscription contemporaine d’un papyrus . D ans une autre version, ils sont aussi majestueusement brodés de laine sur un lin rustique, fibre végétale sacrée en Égypte symbolis ant la pureté et la déesse Isis. L’artiste, après une phase de recherche et conceptualisation dessine d’abord au crayon afin de créer les contours de ce qui deviendra un papier peint ou un tissu. Il finalise le dessin à l’ordinateur afin de l’adapter au x moyens de production actuels et d e le coloriser en fonction de l’émotion qu’il souhaite susciter. A travers les foulards que Louis Barthelemy a dessiné pour Dior, les tapisseries ou collection de souliers qu’il a créé pour Louboutin et cette fresque presque pop qu’il a imaginé pour Pierre Frey, s’inscrit en filigrane la dualité chère à l’artiste entre l’Orient et l’Occident, le chaos du Caire et l’ordre institutionnel de Paris , le travail de la main et celui de l’ordinateur, la création contemporaine et les références à l’antiquité... Le travail de Louis Barthélémy s’inscrit parfaitement dans la collection Merveilles d’Egypte de Pierre Frey en collaboration avec le musée du Louvre et transmet avec finesse une lecture continue d’un héritage culturel et universel.